Sans doute ma vie est plus morne,
Et plus stable aussi qu’autrefois.
Ce n’est plus l’espace sans borne
Que je poursuis; j’assiste à toi.
Mais tandis que mes pas s’arrêtent
Auprès de ton coeur grave et sûr,
Des dieux offensés me regrettent
À quelque banquet de l’azur !
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles